Le Village de Cristinacce situé aux pieds du col de Sevi, à environ 830 mètres d’altitude à une distance de 70km d’Ajaccio. Comme pour de nombreux villages de l’intérieur, les enjeux économiques, mais surtout sociaux et environnementaux sont nombreux et s’inscrivent au cœur des problématiques liées au développement de la Corse de demain.

Dans ce projet, la volonté architecturale se veut claire, et bien que mimant les gabarits présents dans ce village, elle trouve sa stratégie d’intégration en affirmant et en marquant sa différence.

L’architecture mise en place se veut évolutive au travers d’une paroi porteuse et d’un seul refend isolant, permettant de ne pas figer la construction aux uniques contraintes actuelles. Le projet se définit ainsi par une structure et un revêtement essentiellement constitués de bois, marquant et inscrivant l’intervention architecturale dans son temps.

L’apologie de la ressource bois en Corse tant par sa qualité que sa quantité n’est plus à faire, néanmoins dans le domaine de la construction, la filière demeure sous développée et sous exploitée dû à l’absence d’unité de séchage qui pourrait permettre un emploi immédiat du matériau. C’est ainsi que la quasi totalité des essences prélevées sur l’île se retrouvent à être traitées puis transformées en Italie ou sur le continent.
Le projet cherche à offrir des réponses immédiates à ces problématiques. Pour cela les procédés constructifs, concernant la nature des parois structurelles prennent en compte l’utilisation d’un bois dit «ressuillé» c’est-à-dire n’ayant pas atteint les 13% d’humidité exigés par les constructions en ossatures bois traditionnelles et permettent ainsi d’éviter l’emploi d’un bois ayant séché de manière industrielle.

L’emploi de ce matériau permet au bâtiment d’acquérir une grande sobriété de par l’homogénéité de ses façades et ainsi, de faciliter l’intégration de sa volumétrie contemporaine.